Le projet "drone sous-marin" d'Albin, c'est quoi ?
Passionné par la plongée en saturation et montrant un intérêt pour les problématiques environnementales sous-marines, Albin a décidé de faire naître un projet bien précis : un drone sous-marin. Il a pour objectif d’aider des entreprises comme le Groupe COLAS - principal financeur du projet -, mais aussi des associations, en donnant accès à une maintenance industrielle plus simple (évaluation de la population animale sous-marine, diagnostic d’un problème mécanique sur un bateau). Albin souhaite notamment que ce drone sous-marin soit modulable (ajout d’une sonde, puissance du moteur…) afin qu’il serve à différents besoins dans le futur.
Monter ce projet a ainsi demandé un accompagnement concret, donné par CaMéX-IA et ses partenaires le (Groupe COLAS, Talent Reveal, lycée Louis Couffignal). Vous pouvez d’ailleurs retrouver plus de détails sur son parcours et l’origine du projet dans un précédent article.
Les premiers résultats
Après plus de 6 mois de mise en œuvre, les premiers essais en conditions réelles du drone sous-marin ont pu être réalisés au mois d’août, sur le site de la gravière de Nordhouse du Groupe COLAS. Ce sont le prototype et son étanchéité globale, son alimentation ainsi que la programmation de sa commande de pilotage qui ont été analysés lors de ces tests.
En effet, la phase de test s’est divisée en six étapes, mettant le drone en action dans son environnement propice. Albin nous a fait l’honneur de partager les résultats :
Dans un premier temps, le drone sous-marin a été plongé 20 minutes au sein d’une piscine. L’équipe travaillant autour du projet observe que le drone coule, mais qu’il ne reste pas à l’horizontale. Elle comprend alors qu’il sera nécessaire d’ajouter des ballasts en plastique dur.
Dans un second temps, c’est l’étanchéité du drone qui est testé. Il est plongé à un mètre de profondeur, pendant trois jours. Pour cela, du papier PH a été inséré dans le tube principal afin d’identifier la moindre fuite. Lors de l’essai, de légères fuites au niveau des extrémités de la bride arrière du drone ont été observées. Pour répondre au problème, les membres de l’équipe ont décidé de modifier le diamètre des joints, de réusiner le tube principal pour avoir une épaisseur plus importante, de boulonner les brides avant et arrière au tube principal puis d’installer un sas au niveau de la bride arrière pour prévenir les problèmes d’étanchéité.
Après avoir résolu ce problème, l’équipe décide de tester la caméra, sa direction et son retour – toujours au sein d’une piscine -. La direction avant et arrière, le pivotement, la translation droite et gauche ainsi que les lumières fonctionnent. Cependant, lorsque les moteurs tournent au maximum de leur capacité et que les lumières s’allument, la carte rasberry se met en défaut. Il sera ainsi nécessaire d’insérer une carte plus puissante.
Un second test d’étanchéité est ensuite réalisé, mais cette fois-ci directement en gravière sur le site de Nordhouse du Groupe COLAS. Pour ce premier test au sein de la gravière, le drone est resté cinq minutes entre 10 et 15 mètres de profondeur. Une infiltration d’eau a lieu au niveau des presses étoupes, demandant l’installation d’un anneau en inox siliconé autour de celles-ci puis la coulée d’une résine type « epoxy étanche ». À 30 mètres de profondeur pendant 30 minutes, une légère infiltration est encore visible.
Enfin, concernant la partie électronique, deux câbles se sont détachés de la carte rasberry pendant le branchement sur site, créant un court-circuit. Les acteurs du projet ont jugé ainsi la nécessité future de mettre en place un châssis où les composants électroniques et les câbles seront vissés, puis protégés par deux gaines.
Autant de tests concrets qui ont permis un vrai retour d’expérience, pour ainsi continuer à développer et fiabiliser l’ensemble du projet.
Une fin de projet... ou pas !
Albin nous confiait lors de la réalisation de son portrait, qu’il souhaitait rejoindre le Programme Ingénieur de Spécialité option Conception Exploitation d’Équipements Industriels (PIS) au campus Arts et Métiers de Metz.
« Dans cette formation, j’apprécie le mélange entre théorie et pratique, avec les aspects de la gestion de projet, du management ou encore de la communication. » - Albin Malher.
Souhait réalisé, puisqu’Albin a fait sa rentrée le 04 septembre sur le campus Arts et Métiers de Metz au sein de la formation PIS. Nous avons donc pu le rencontrer de nouveau, où il a alors expliqué que son projet de drone sous-marin ne s’arrêterait pas là. Les compétences qu’il acquerra au cours de la formation lui permettront d’avancer de manière plus optimale son projet, afin qu’il soit la prouesse d’une innovation technologique, mais surtout, d’atteindre ses objectifs.
Crédits photos : Albin Malher